Mes chers compatriotes et amateurs de bonnes choses, il est grand temps de poser cette question qui dérange : à qui profite la mise à mort de notre agriculture ? Car, pendant que l’on nous abreuve de belles paroles sur le « libre-échange » comme solution à tous les maux, notre bon vieux coq gaulois étouffe sous la paperasse et se noie dans le Mercosur.
On nous vend des traités comme le Mercosur en nous promettant que nos agriculteurs seront « protégés ». Mais qui peut croire que nos éleveurs, qui se tuent à la tâche pour un SMIC de bout de champ, peuvent rivaliser avec la viande des pampas d’Argentine ou des plaines du Brésil, où les normes sont aussi laxistes qu’elles sont rigides ici ? C’est comme envoyer un coq de basse-cour défier une moissonneuse-batteuse !
Et ils voudraient nous faire croire que l’Union Européenne est une chance pour nos paysans ? Depuis des décennies, Bruxelles fait pleuvoir des directives sur nos fermes comme une pluie battante sur des champs déjà noyés. Au nom du « progrès », on impose des normes toujours plus complexes qui asphyxient nos petits exploitants, tout en laissant entrer à bas prix des produits étrangers qu’on n’oserait même pas donner à manger aux cochons ! L’Europe nous trahit et sacrifie nos paysans sur l’autel de ses dogmes de marché.
À ce rythme-là, d’ici quelques années, nos campagnes ne seront plus que des entrepôts de betteraves importées et des panneaux solaires là où broutaient autrefois nos vaches. Tout ça pourquoi ? Pour satisfaire les lubies de bureaucrates bien assis dans leurs bureaux bruxellois, ceux-là même qui, tout en prônant le « développement durable », n’ont jamais tenu une fourche ni planté une patate !
Alors, mes amis, ne nous laissons pas faire. Ils veulent que l’on avale leur « progrès » ? Qu’on nous parle de « progrès » alors qu’il s’agit surtout de « profit » ? Levons-nous pour défendre notre terre et ceux qui la travaillent. Levons-nous pour qu’au petit matin, le coq chante encore demain, et pas seulement dans les livres d’Histoire.
Anatole pour le MPC.