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DIMINUTION DU NIVEAU INTELLECTUEL : MYTHE OU RÉALITÉ ? par Marie-Dominique Guerlinger.

DIMINUTION DU NIVEAU INTELLECTUEL : MYTHE OU RÉALITÉ ?

La baisse du niveau intellectuel est une idée souvent évoquée et partagée par de nombreux citoyens. Mais cette perception reflète-t-elle une réalité tangible ?

Une évaluation complexe

Contrairement aux grandeurs physiques mesurées par des unités précises, l’intelligence est difficilement quantifiable de manière absolue. Cependant, des indicateurs comme le classement PISA révèlent un déclassement de l’école française depuis plus d’une décennie. Ce constat soulève plusieurs problématiques :

  • Une baisse générale du niveau des connaissances transmises et assimilées.
  • Une perte d’autorité des enseignants et une diminution des exigences scolaires.
  • L’impact de la massification scolaire et des défis liés à l’intégration linguistique.

Quelles mesures pour inverser la tendance ?

Pour répondre à ces défis, plusieurs pistes peuvent être envisagées :

  1. Renforcer l’autorité et le respect des enseignants.
    • Revaloriser leur statut et leurs conditions de travail.
    • Restaurer la discipline et les exigences académiques.
  2. Recentrer l’école sur les fondamentaux.
    • S’assurer que les élèves maîtrisent la lecture, l’écriture et le calcul avant d’accéder au cycle secondaire.
    • Susciter le goût de la lecture dès le plus jeune âge, en opposition à la domination des écrans et des réseaux sociaux.
  3. Revoir l’attractivité des métiers de l’enseignement.
    • Proposer une formation plus rigoureuse et des salaires compétitifs pour attirer des vocations.

Un environnement culturel et biologique à prendre en compte

Outre l’école, d’autres facteurs influencent les capacités intellectuelles :

  • L’impact des perturbateurs endocriniens. Des substances chimiques bloquent parfois le développement intellectuel en agissant sur des glandes essentielles comme la thyroïde.
  • L’omniprésence des écrans et du divertissement. La perte de curiosité et le manque de lecture affaiblissent les compétences linguistiques et critiques.

Le rôle des choix individuels et collectifs

Enfin, il est essentiel de reconnaître l’impact de choix personnels, comme la consommation de stupéfiants, sur les capacités cognitives. Les effets irréversibles du cannabis sur la mémoire sont un exemple frappant de cette réalité.

Une société à réveiller

La situation actuelle, décrite dans des ouvrages comme La Fabrique à Crétins de Jean-Paul Brighelli, peut laisser penser à une volonté délibérée de maintenir une population moins critique et plus docile. Pourtant, la France continue de produire des chercheurs et des ingénieurs de haut niveau.

Pour redresser la situation, un effort collectif est indispensable : motiver les jeunes, redonner goût à l’effort et restaurer une véritable exigence intellectuelle.

Marie-Dominique Guerlinger.