L’agriculture française est en grande difficulté depuis plusieurs décennies mais les problèmes que rencontre cette profession sont en constante augmentation.
Seuls les agriculteurs qui pratiquent la vente directe peuvent fixer le prix de leurs produits.
Les autres – la majorité- sont dépendants de l’agro-industrie, des centrales d’achat, des négociants et des coopératives.
Quel salarié va accepter qu’on lui dise en fin de mois : « Monsieur, j’estime que votre travail a telle valeur » et qu’il soit payé sur une estimation faite par son patron sans savoir ce qu’il touchera le mois prochain ? C’est pourtant bien la réalité du monde agricole.
Le prix du lait payé au producteur n’a presque pas augmenté depuis près de 40 ans mais paradoxalement les marges de la grande distribution ont fortement progressé !
L’Union Européenne nous impose des normes aberrantes qui changent sans arrêt. Nous sommes contrôlés en permanence aussi bien par satellite que sur le terrain !
Vu du ciel un arbre représente une surface de 8 m² et pour cette raison, il serait normal de nous soustraire cette surface de nos primes alors qu’il est possible de cultiver 6 m² sous cet arbre, voilà une aberration de plus conçue par les bureaucrates !
Nous ne voulons pas de primes, nous voulons simplement des prix rémunérateurs qui tiennent compte de nos charges et qui nous permettent de vivre correctement de notre dur travail.
Il est urgent de quitter cette Europe afin de retrouver notre souveraineté. La France donne 23 Milliards et n’en reçoit que 11. Ne pourrait-on pas donner ces 23 Milliards aux agriculteurs ?
Pourquoi nous imposer des normes européennes si nous vendons exclusivement nos produits en circuit court en France ?
Pourquoi interdire certains produits de traitement en France et les autoriser en Espagne ?
Les accords de libre échange avec le Mercosur (pays d’Amérique du sud) tuent l’agriculture française !
Importer de la viande aux hormones de croissance du Brésil ou du lait de Nouvelle Zélande n’est ni logique ni écologique !
Le bon sens agricole ne fait pas partie de l’axe des réflexions de la prétendue « élite » qui gouverne notre pays et l’Europe.
Les produits de notre agriculture sont de très bonne qualité mais l’Europe veut incorporer de la farine d’insectes dans nos aliments sans une vraie traçabilité et surtout sans nous demander notre avis. De puissants lobbys font pression pour engranger encore des profits grâce à cette farine. En Europe ce sont eux qui influencent les députés afin que ceux-ci prennent des décisions favorables à ces puissants groupes économiques, c’est ce que l’on appelle de la corruption.
Il est aussi envisagé d’injecter des canards avec de l’Arn messager pour les « vacciner » ; Arn qui va se retrouver dans la viande et ensuite dans le corps des consommateurs ! Du déjà vu qui refait surface.
Problème aussi de la fièvre catarrhale ovine, des attaques de loups sur les troupeaux, des dégâts de gibiers très mal indemnisés, des tracteurs en panne avec l’ « adblue » conçu pour diminuer la pollution à l’oxyde d’azote, de la MSA (mutualité Sociale Agricole) qui prélève nos cotisations et nous oblige à cotiser pour une retraite complémentaire pour au final bénéficier de 1060 € brut par mois desquels seront encore déduits CSG, CRDS, sans oublier les nombreux suicides d’agriculteurs chaque année !
Cette liste est hélas loin d’être exhaustive car il y a aussi d’autres contraintes dans les secteurs de l’aviculture, du maraîchage, de la viticulture, etc.
Les jeunes ont-ils envie de s’installer dans cette profession exigeante en heures de travail, mal rémunérée et avec autant de contraintes ?
Il est clair que ni l’Europe ni notre gouvernement ne veulent sauver l’agriculture française.
Que ceux qui veulent encore manger des produits français de qualité, voir encore des animaux pâturer dans les champs, contempler des paysages ouverts, diversifiés et entretenus se mobilisent pour sauver l’agriculture française et les agriculteurs, il y a urgence !
Sylvain, agriculteur dans les Hautes Alpes.
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