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Chute démographique : Il est temps de défendre la natalité française par Pierre d’Herbais

La France traverse une crise démographique sans précédent. En 2023, pour la première fois depuis l’après-guerre, le nombre de naissances a chuté sous la barre des 700 000, avec seulement 678 000 bébés. Un recul alarmant de près de 20 % par rapport à 2010. Pendant ce temps, l’immigration est de plus en plus présentée comme la solution à cette dépopulation. Pourtant, cette stratégie présente des limites et des risques évidents pour l’avenir de notre pays. Il est plus que jamais nécessaire de remettre la natalité française au centre des politiques publiques et de défendre notre héritage culturel.

Un abandon des politiques natalistes : le déclin des familles françaises

Dans les années passées, la France faisait figure d’exception en Europe grâce à des politiques familiales ambitieuses. En 2010, le pays atteignait un taux de fécondité de 2 enfants par femme, une rareté dans une Europe vieillissante. Mais depuis, les choses ont bien changé. Les allocations familiales ont été réduites, les politiques de soutien à la parentalité ont stagné, et le coût de la vie a poussé de nombreux couples à revoir leurs projets familiaux. Résultat : en 2023, la fécondité est tombée à 1,68 enfant par femme.

Ce manque de soutien à la natalité est directement responsable du déclin démographique. Les familles nombreuses, autrefois valorisées, sont aujourd’hui perçues comme un fardeau financier. La garde d’enfants est chère et les crèches manquent de places. Pendant ce temps, les jeunes femmes se retrouvent tiraillées entre leur désir de maternité et la pression économique et sociale à retarder l’âge du premier enfant.

L’immigration comme solution ? Une erreur stratégique

Face à la dépopulation, le gouvernement semble avoir trouvé une solution de facilité : augmenter l’immigration. En 2023, la France a délivré 2,4 millions de visas, soit une hausse de 40 % par rapport à l’année précédente. Aujourd’hui, 7,3 millions d’immigrés vivent en France, représentant 10,7 % de la population totale. À court terme, cette politique peut sembler compenser le déficit démographique, mais elle pose de nombreuses questions pour l’avenir.

Près de la moitié des immigrés en France sont originaires d’Afrique, où les taux de fécondité restent élevés. Si ces populations contribuent à la natalité en France, cela s’accompagne de défis majeurs en termes d’intégration, d’assimilation culturelle et de cohésion nationale. Peut-on réellement envisager de remplacer la population française par une immigration massive sans risque de tensions sociales ou de perte d’identité ?

La culpabilisation de la natalité : un discours progressiste délétère

Alors que la France s’effondre démographiquement, un autre phénomène vient aggraver la situation : la culpabilisation de la natalité. Un discours progressiste s’installe, dans lequel faire des enfants est souvent présenté comme une faute écologique, voire une forme d’égoïsme. On dit aux jeunes générations que pour sauver la planète, il faudrait renoncer à fonder une famille.

C’est dans ce climat qu’une jeune femme, que nous appellerons Marie, s’est rendue dans un centre de Planning Familial pour un test de grossesse. Heureuse d’apprendre que son test était positif, elle a rapidement déchanté face à l’accueil reçu. « Madame, vous êtes jeune, un enfant va vous compliquer la vie », lui a-t-on dit. Poussée vers une solution d’avortement, cette future mère, pourtant désireuse de fonder une famille, s’est sentie jugée et incomprise. Ce genre de témoignage, loin d’être isolé, montre comment certaines institutions, au nom d’une idéologie progressiste, dissuadent ouvertement les femmes de devenir mères.

Redonner confiance aux familles : des solutions pour relancer la natalité

Face à cet effondrement démographique et à la promotion d’une immigration massive, il est temps pour la France de se ressaisir et de relancer des politiques natalistes ambitieuses. Voici quelques pistes pour redonner aux familles françaises la place qu’elles méritent :

  • Soutenir financièrement les familles : Les allocations familiales doivent être revalorisées, et les plafonnements supprimés. Le coût de la garde d’enfants doit être réduit pour permettre aux jeunes parents d’envisager sereinement de fonder une famille.
  • Une fiscalité familiale avantageuse : Le modèle fiscal français devrait être revu pour mieux encourager les familles nombreuses. La Hongrie, par exemple, offre une exonération d’impôt à vie pour les mères de quatre enfants ou plus. Une telle initiative en France pourrait faire une réelle différence.
  • Promouvoir une vision positive de la famille : Il est temps de rompre avec les discours culpabilisants. Fonder une famille n’est pas un geste égoïste, mais un acte fondamental pour la survie de notre pays. Les médias et les pouvoirs publics doivent encourager cette vision.
  • Une véritable politique d’aide à la parentalité : Créer plus de places en crèche, allonger le congé parental, et offrir des solutions flexibles pour permettre aux femmes de concilier carrière et maternité est essentiel.

Conclusion : Défendre notre avenir, c’est défendre nos enfants

La chute démographique que traverse la France est une menace existentielle. Si nous ne soutenons pas activement la natalité, nous risquons de perdre ce qui fait la spécificité et la richesse de notre pays. Il est encore temps d’agir. Miser uniquement sur l’immigration comme solution à ce défi démographique serait une grave erreur. Ce sont nos enfants qui porteront notre héritage, et c’est à eux que nous devons assurer un avenir. Pour cela, il faut soutenir, valoriser et encourager les familles françaises à ne pas renoncer à fonder des foyers.

Pierre d’Herbais.